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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 19:09
D'emblée, le célèbre docteur a tenu à mettre les choses au clair : «Je
suis un clown qui est un médecin et non pas un médecin qui est un clown…» Le
ton était donné! C'est grâce à l'initiative de Maxime Douziech, un étudiant
en médecine, que l'Université a eu la chance et le grand bonheur
d'accueillir Patch Adams. Patch s'est d'abord entretenu avec les étudiantes
et étudiants de médecine avant de prononcer une conférence devant le grand
public au Centre culturel de l'Université.

Des câlins pour les patients…

Selon Patch Adams, le système de santé actuel est malade puisqu'il est
fondé sur l'argent et le pouvoir plutôt que sur la générosité, l'amour et la
compassion. «Les gens ont besoin de beaucoup d'affection, de tendresse et de
câlins.» Patch a profité de sa visite pour prodiguer sa médecine,
distribuant câlins et caresses à tous ceux, nombreux, qui le demandaient.
«Personne ne nous enseigne l'amour et la compassion, il faut donc éduquer
les gens et leur apprendre à reconnaître et apprécier les moments heureux.
Il faut faire en sorte de ne plus jamais avoir un jour malheureux…» La
proximité et l'intimité entre le médecin et son patient constituent
également des éléments essentiels au traitement efficace des patients.
Plutôt que les sept minutes recommandées, Patch Adams consacre de trois à
quatre heures pour apprendre à bien connaître ses patients.

Enlacer la planète!

«Nous ne pouvons séparer la santé de l'individu de celle de la famille,
de la communauté et du monde.» En plus de ses couvre-chefs de clown et de
docteur, Patch Adams coiffe également le chapeau d'activiste politique. Il
invite les gens à s'intéresser à leur planète et à ce qui s'y passe. Il
concède : «Je n'ai pas d'intimité et j'ai une opinion sur tout!»
Au sujet de l'iniquité dans la répartition des richesses, Patch
explique : «Les pays pauvres le sont parce que nous, les pays riches, les
rendons pauvres. Si nous utilisions tout l'argent dépensé pour la Soirée des
Oscars, la commercialisation des grandes entreprises comme Nike, les
événements sportifs, etc., nous pourrions nourrir tout le monde sur la
planète. Il ne faut pas tolérer la faim dans le monde!»
Il se dit également très préoccupé par la situation politique actuelle,
notamment aux États-Unis. À ses yeux, l'administration Bush est dangereuse,
et il n'hésite pas à la dénoncer. Une alternative? Patch appuie avec ferveur
la candidature de Dennis Kucinichk, candidat à la présidence lors des
prochaines élections états-uniennes. «Pour la première fois de ma vie,
dit-il, je crois qu'un candidat pourrait faire de grandes choses!»

Du rire aux larmes

Au cours de sa visite, Patch a suscité toute la gamme des émotions tirant
à son auditoire des larmes de tristesse autant que de joie. Fidèle à
lui-même, le docteur a bien sûr multiplié les pitreries, mais il n'a pas
hésité à nous présenter un extrait d'un film dramatique relatant une
expérience récente en Afghanistan. Le film, très poignant, nous montrait
Patch et ses compagnons tentant de soulager la souffrance évidente d'un
jeune enfant très grièvement brûlé, alors qu'on lui prodiguait des soins
médicaux.

C'est bien au cœur des émotions que réside la force de Patch :
il nous apprend à reconnaître et à apprécier chacun des moments heureux de
notre existence, sans jamais minimiser les événements malheureux qui se
produisent aux quatre coins de la planète. C'est incontestable : si Patch
Adams est un grand médecin et un grand clown, il est avant tout un grand
humaniste… Merci, Patch!


http://www.usherbrooke.ca/liaison_vol38/n09/a_patch.html

Le film :


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=12262.html

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